Le bonheur est autour de la bouteille, plus surement que dans la bouteille !

Avant l’alcool il y a le rite. Les bouteilles sonnent le festif, la chaleur, l’humain. L’ivresse est là avant d’ouvrir la bouteille, avant de consommer. Le rite associe le social et le biologique, le manger et le boire, l’union, la consécration, la fête et l’exceptionnel.

Les énergies en présence sont les mêmes que celles des atomes, électrons et protons, attractions et répulsions, expansions, réunions, échanges. La joie est dans la perception.

L’exceptionnel est à la naissance, l’apparition, le changement d’univers, la découverte et l’inconnu, les goûts, les parfums, les pleins et les vides. Avant l’alcool il y a la bouteille, le bouchon, la pensée, la rencontre, les autres, les sons, les parfums et les goûts. La présence et l’absence.

L’exceptionnel est le matin, le réveil, découverte du jour, des devoirs, des obligations, des besoins, de la fraicheur, de la chaleur ou de la fatigue. Les rites se répètent, ponctués de hauts, de bas, de grands et de petits moments, de moments plats, de moments ternes.

L’exceptionnel est dans chaque instant de la pulsation du cœur, de la vague du souffle, de la pression du ventre, de la faim, de la soif, du chaud, du froid, du sec, de l’humide, du sucré, du salé et du neutre.

Le rite est biologique, montées et descentes, aux rythmes des planètes, des jours, des nuits, des printemps et des automnes. Rapides et lentes spirales biologiques. Manger, boire, s’organisent lentement, puissamment.

Le soir est un moment organique, une fin, un moment de se protéger des dangers, de rentrer dans la grotte, de faire le feu pour éloigner les animaux dangereux, le feu pour chauffer, le feu pour cuire, le feu enivrant. Dans la bouteille, autour de la bouteille, il y a autant d’excitation que de fatigue, de fin de journée que de rebond, de retour dans les limbes.

La joie ne se trouve pas dans la bouteille.

La joie se trouve avant, autour.

La joie n’a besoin de rien pour être joyeuse.