La naissance est certainement le moment le plus « stressant » de la vie !

La naissance est le sevrage le plus intense de la vie.   Le nouveau-né passe du chaud, doux, du mouvement permanent au froid, immobile et rugueux. Dans le ventre de la mère, il y a toujours à boire et à manger, c’est l’autonomie paisible et assurée, en sortant de ce ventre c’est l’absolue dépendance. Le nouveau-né doit sa survie aux autres ! Résultat de la complexité humaine, cette dépendance dure au moins dix ans, souvent plus.

Le nouveau-né exprime la faim, la soif violemment. A la naissance, les besoins vitaux sont puissants : besoin d’air, de nourriture, de chaleur et de mouvement. Les émotions sont intenses, les reflexes (nommés archaïques ou innés) de la vie biologique : respirer, aspirer, déglutir, éliminer, et de survie : attraper, redresser, s’étendre, deviennent des constantes psychologiques : la peur et la satisfaction, le plaisir et la répulsion.L’autre, la mère, le père puis les autres, la société sont rarement exactement là où il faut, quand il faut, les manques et les insatisfactions sont multiples. L’illusion de l’autre parfait, la relation amoureuse, dure peu de temps et revient dans le manque. [cf AMOUR article à venir]Tout ce qui comble la faim, la soif et les besoins psychologiques de tranquillité, d’unité et de supériorité peut devenir addictif. Les produits comme les actes donnent l’illusion de revenir au centre, à la complétude. Un manque de cigarette, suffit de prendre une cigarette…. Etc. !Le modèle éducatif de la société moderne prolonge le temps de la dépendance, elle le fabrique et l’accentue, c’est bon pour le commerce !

La puberté est un autre sevrage, celui de l’enfance, une mutation biologique et physique vers l’autonomie. L’adulte fait face à sa solitude et son unicité s’il accepte d’être conscient.