Depuis le début des années 2000, les écrans plats ont rempli nos bureaux, nos poches, nos sacs, nos cartables et nos maisons. Les écrans plats rapprochent ou éloignent de la réalité ? L’évolution vers l’écran plat « 3D » apporte la réponse : ces objets attirent et captent nos attentions. Nos sens, nos neurones et nos hormones sont nourris de cristaux liquides et de diodes luminescentes !

Il faut chercher là une cause et des réponses aux addictions.

L’écran plat s’associe parfaitement avec les médias, et les médias avec l’invention du « Grand Public » ! Ce regard sur le « public », moi, vous, lui, correspond à un aplatissement de ce que sont les individus au profit d’une généralisation pour produire des images et des idées destinées à illusionner le plus grand nombre.

L’écran plat c’est l’aplatissement des idées et des réalités pour créer de faux besoins et faire consommer de faux produits. Le premier écran plat a été la naissance du marketing, dans les années 20… un écran virtuel, qui a caché derrière un rideau de fumée la manipulation de la conscience.

La platitude, c’est faire croire que la nature est uniforme ou l’homme supérieur à la femme. Le machisme est l’aplatissement ultime. La différence entre la femme et l’homme se trouve dans la puissance des cycles de la nature, cycles d’origine cosmique (les nuits, les jours, l’hiver, l’été et les phases de la lune). La femme donne naissance aux hommes. La femme donne à manger, en choisissant les bonnes, ou les mauvaises, herbes. Il y a une dizaine de siècles, l’inquisition a été un énorme et épouvantable mouvement d’aplatissement. Les hommes ont tenté de prendre le pouvoir, la femme est devenue sorcière. Passé l’adolescence, le mâle (humain ou animal) a un développement linéaire (plat), il peut envisager demain et après demain, des semences sans fin. La femme, une partie de sa vie, porte quelques jours par mois une cellule potentielle, éphémère, exigence de soins, d’énergies et d’attention pour que demain existe, peut-être.

N’allez pas croire que je n’aime pas les écrans plats ! Ils me permettent d’écrire, de recevoir des montagnes d’information et de transmettre. Je rêve toutefois du jour où il n’y aura plus de courant électrique, ni pétrole, un jour ou je n’aurai rien d’autre à faire que de parler avec le voisin et regarder pousser une salade.

Les addictions ? Une tentative maladroite et dangereuse de fuir la platitude.

Le traitement des addictions ? Accompagner à travers les sommets et les cavernes de la nature, les nuits et les jours, l’hiver ou le printemps, la nouvelle ou la pleine lune.

Cette civilisation est addictive : plus de territoire, plus de voitures, plus de boites, plus de jeux, plus de nourritures… ; fondée sur une distorsion, le fruit a gagné plus de considération que l’arbre. Cette philosophie est gréco-romaine, la personne dans le sens de l’égo, est mis en avant. L’égo, « moi » est le fruit de la nature d’abord, de l’histoire ensuite, montagne d’éléments dans lesquelles plongent les racines de l’arbre. Ce que « Je suis » est la conscience de cela. Conscience à différentier de « connaissance ». L’addict a conscience de ces espaces et essaie de les remplir…